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Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/364

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358\tLA\tMÈRE DE LA MARQUISE. philosophe Bias, toute sa fortune avec lui. Si quel¬ qu’un l’avait suivi, on l’aurait entendu murmurer d’une voix désolée : « Soixante-deux et huit font sep¬ tante ; et dix, quatre-vingts ; et vingt, cent. Mais j’ai tué la pouîo : je n’aurai plus d’œufs ! » Lucile apprit au dîner la disgrâce de Jacquet, mais elle n’osa pas en demander la cause. La mère et la fille, l’une triste et inquiète, l’autre maussade et grondeuse, mangeaient du bout des dents , sans rien dire, lorsqu’on apporta une lettre pour Mme d’Ou- treville. « De Gaston! » s’écria-t-elle. Malheureusement non; l'adresse portait le timbre de Passy, C’était Mme Cé¬ line Jordy, née Méfier, qui se rappelait au souvenir de son amie. Lucile lut à haute voix : « Ma jolie payse, je t’écris en même temps à notre hameau et à Paris ; car depuis ton mariage, tu m’as si bien délaissée, que je ne sais ce que tu es devenue. Moi, je suis heureuse, heureuse, heureuse! c'est en trois mots toute mon histoire. Si tu veux de plus amples détails, viens en chercher, ou dis-moi en quel fieu tu te caches. Robert est le plus parfait de tous les hommes, à part M. Gaston d’Outreville, que je con¬ naîtrai quand tu me l’auras fait voir. Quand donc pourrai-je t’embrasser? J’ai mille secrets que je ne « peux dire qu’à toi : n’es-tu pas depuis seize ans mon unique confidente? Je suis curieuse de savoir si tu me