Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/372

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i ’E. f ■ 1 11 366 LA MERE DE LA MARQUISE. faire place, et l’on continuerait la danse avec une sœur de plus. Par un caprice du hasard, la reine des bois d’Ar- i- lange était, ce matin-là, en chapeau de crêpe blanc et en robe de taffetas rose ; la petite bourgeoise ronde était vêtue comme une habitante des bois : chapeau de paille, habits flottants. « Que tu es bonne d’être venue! » dit-elle à a marquise, Dispenscz-moí de noter tous les baisers dont les deux amies entrecoupèrent leurs discours, « J’avais rêvé de toi. Depuis combien de temps es-tu à Paris, ma belle? — Depuis le lendemain de mon mariage. — Quinze jours perdus pour moi! mais c’est af¬ freux ! — Si j’avais su où te trouver ! murmura ha pauvre petite marquise. J’avais bien besoin de te voir. ■— Et moi donc ! D’abord, regarde-moi entre les deux yeux. Ai-je bien l’air d’une dame? Me dira-t-on encore mademoiselle ? — C’est vrai ; tu as je ne sais quoi de plus assuré; un air de gravité.... — Pas un mot de plus, ou je meurs de rire. Et toi? voyons! Toi, tu es toujours la même. Bonjour, mademoiselle J — Votre servante, madame i — Madame ! Quel joli mot ! Si vous êtes bien sage à déjeuner, je vous appellerai madame au des-