Page:About - Les mariages de Paris, 1856.djvu/38

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32 LES JUMEAUX DE L HÔTEL CORNEILLE. — François, du papier ! Tiens, voici les armes que je te donne. Tu portes écartelé d’or et de gueules. Ceci représente des lions de gueules sur champ d’or, et cela des merlettes d’or sur champ de gueules. Es-tu content ? — Enchanté. Qu’est-ce qu’une merlette ? — Un canard. — De mieux en mieux. Maintenant, une devise un peu effrontée. — Baÿ de rien ne s’ébaÿt. — Magnifique ! Dès ce moment, je te dois hommage comme à mon suzerain. — Hé bien ! féal marquis, allumons un cigare et ramène-moi à l’école, »\t- ■ Æ 9 Léonce passa l’été à Vichy et revint au mois d’oc¬

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tobre. Il ramena un grand domestique blond et un f magnifique cheval noir. C’était l’héritage d’un An- || .. glais mort du spleen entre deux verres d’eau. Il me fit annoncer son retour par le superbe Jack, dont la livrée gris de souris excita mon admiration. Jack por-

tait sur ses boutons les armes des Baÿ, sans me payer 1 de droits d’auteur. Le plus beau de mes amis me reçut dans un appar- ì tement empreint d’une coquetterie mâle. On n’y voyait