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Le fondateur d’une nouvelle famille avait soin d’instituer un majorat, c’est-à-dire un capital inaliénable, transmissible de mâle en mâle et destiné à perpétuer indéfiniment la splendeur de son nom.

Il suit de là qu’on voit telle maison, riche en terres, palais, villas et galeries, mais endettée outre mesure, porter lourdement un grand nom sans fortune et un énorme capital sans revenus. Pour qu’elle liquide sa position et satisfasse ses créanciers par la vente de quelques tableaux ou de quelques immeubles, il faut un acte spécial de la volonté du pape, qui peut tout.


C’est aussi le bon plaisir des souverains pontifes qui a fait entrer quelques riches parvenus dans l’aristocratie romaine.

Un boulanger du nom de Grazioli fait une grande fortune, et le pape ordonne qu’il soit inscrit sur la liste du patriciat romain. Il achète une baronnie et le pape le fait baron. Il achète un duché, et le voilà duc Grazioli. Son fils épouse une Lante de La Rovère.


Un ancien domestique de place, devenu spéculateur et banquier, achète un marquisat, puis une principauté. Il crée un majorat pour son fils aîné et une seconde géniture en faveur de l’autre. L’un épouse une Sforza Cesarini