Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/13

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Et à chaque mot elle le serrait contre ce pauvre cœur qui depuis deux années était si malheureux… Et jamais tu ne me quitteras, n’est-ce pas ? répétait-elle dans son délire… jamais ?

Alfred ne lui disait rien ; mais il répondait à ses étreintes passionnées avec amour, car il l’aimait toujours… l’amour avait été endormi, mais non pas éteint.

— Dis, répète que tu ne me quitteras jamais, Alfred, répétait Sarah… rien ne peut me faire de bien si cette parole ne m’arrive pas au cœur. Oh ! dis-la-moi…

— Eh bien ! dit enfin Alfred… oui… ne nous quittons pas… aussi bien, moi aussi je ne puis te quitter, car je t’aime, ma Sarah… et je sens que je t’aimerai toujours.

— Mon Dieu ! dit Sarah en retombant à genoux, qu’ai-je fait pour être si heureuse !… Mon Dieu, je vous remercie !…

— Mais, dit Alfred, il faut quitter Paris,