Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/148

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l’énormité de mes péchés m’épouvante. Croyez-vous que Dieu me fera grâce ? croyez-vous que don Pedro et moi nous serons réunis un jour devant lui ?…

— Ma fille, vous avez un désir humain qui détruit l’effet de votre repentir ! mais croyez bien que Dieu sera votre père, votre bon père, et que tout vous sera compté aux yeux de celui qui n’est que bonté, indulgence et pardon…

Zingha, à compter de ce jour, fut une reine grande par ces actes qui prouvent autant de bonté dans le cœur que d’énergie dans le caractère. Elle avait été forte sous son armure de guerrier, elle le fut encore plus sous son manteau royal, qui cachait un cœur noble et vraiment héroïque. Elle fonda des écoles, des hospices, des manufactures. Elle donna ses soins à l’agriculture, et fit tout ce que nous voyons aujourd’hui faire aux grands souverains, et dont nous sommes en si grande admiration. Zingha, née en Europe au mois de septembre 1660,