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Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/188

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de lui les trois assassins qui furent chargés du crime. Biatoffszcoï, leur chef, jure que trois jours après leur retour à Ouglitsch Démétrius aura cessé de vivre. Ils retournent, et l’heure de la mort sonne pour le royal enfant. C’était le soir ; le temps était beau comme il l’est en Russie lorsque l’été ramène les beaux jours ; il faisait chaud, et le soleil venait de se coucher. La gouvernante saisit un moment où, vaincue par le sommeil, la malheureuse mère s’était laissée entraîner à dormir quelques instans, et la nourrice s’était éloignée de quelques pas. Séduite par de nouvelles promesses, intimidée par de nouvelles menaces, la gouvernante, de nouveau vendue à Boris, entraîne rapidement la victime dans une galerie ornée de fleurs, qui donnait sur la cour du château. Là se trouvaient Biatoffszcoî et ses deux complices… Démétrius sentait qu’il devait les craindre, sans savoir pourquoi. L’idée de la mort est si loin de l’enfance !… Mais son cœur bat-