Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/192

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et bientôt commencèrent les scènes qui devaient le mener à bien.

Boris semblait avoir triomphé de tous les obstacles que son usurpation avait élevés autour de lui, lorsque tout-à-coup un bruit étrange se répand dans toute la Moscovie ! on dit que Démétrius, échappé au poignard de ses assassins, est vivant, qu’il appelle ses peuples à son obéissance, et qu’il survit pour punir à la fois son assassin, l’usurpateur de sa couronne et le meurtrier de son frère. Bientôt cette nouvelle se répand, elle devient une certitude. Boris sait, à n’en plus douter, que sa victime est sortie du tombeau, et qu’elle revient, menaçante, lui redemander la couronne de ses pères ; que le prince est en ce moment chez le palatin Georges Mnicheck, père de Marina, fortement protégé par Sigismond III, roi de Pologne.

C’était vrai.

Quelques mois avant que cette nouvelle parcourût la Moscovie et arrivât ainsi à Moscou,