Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/216

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le sang… l’armée moscovite fut entièrement détruite. Pendant ce temps Boris échappait à la mort des assassins, à celle des traîtres, il mourait, comme un homme juste, dans le palais des czars à Moscou, et son fils Fœdor lui succédait. Mais la mort de son père changeait sa destinée : il pouvait laisser un héritier, mais non pas un successeur ; et, lorsque Démétrius se présenta à l’armée russe, tous lui prêtèrent serment de fidélité. Romanoff lui-même se courba devant lui ! Romanoff, qui pouvait avoir des droits au trône. Partout on l’accueillit, partout on le reconnut pour le czar, pour le fils d’Ivan IV. Enfin il entra dans Moscou !… À sa vue, le peuple fit éclater des transports d’allégresse. Toutes les cloches sonnent à grande volée, des fleurs tombent de toutes parts sur la tête du jeune souverain. C’est un délire, une joie du cœur ; car Démétrius est jeune, il est beau, et promet aux Moscovites le règne de son père pour la gloire de leur nom : Car il est