Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/218

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sées. Mais, si une impression fâcheuse avait été produite par la foudre et le vent, Démétrius en effaça jusqu’à la plus légère trace par la conduite que son cœur lui fit tenir. À peine arrivé dans la cathédrale, il se précipita sur le tombeau de son père. Il y alla d’abord sans regarder où il posait le pied, et, sans faire attention à ses habits royaux, il se jeta sur ce marbre avec des cris et des larmes, demandant vengeance, la demandant à un père avec ce désespoir qui ne peut être feint. Les grandes douleurs ont un cachet qui ne trompe pas !

Aussitôt qu’il fut assis paisiblement sur ce trône dont les marches avaient été rougies de son jeune sang, Démétrius envoya une ambassade à Sigismond pour le remercier des secours que lui, prince redouté et paisible, il avait accordés à un proscrit qu’il ne savait être le légitime souverain que par l’instinct du cœur et des belles âmes, qui se devinent et se comprennent. Cette même ambassade, dont le chef était Atha-