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Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/222

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fait par terre en suivant les bords de l’Oby. Quoique le temps fût beau, le traînage étant encore possible, de magnifiques traîneaux transportaient Marina tous les soirs dans les palais préparés pour la recevoir, et dans chaque lieu elle trouvait une ligne, un mot de Démétrius, qui lui rappelait qu’à Sandomir elle témoignait le désir de régner en souveraine !…

— Maintenant, Marie, lui disait Grégory, maintenant vous êtes souveraine, et vous l’êtes surtout de mon cœur et de ma personne… Combien je suis heureux que vous soyez contente de cette couronne qui n’a de prix à mes yeux que parce qu’elle vous plait !

Enfin le 13 mai 1606 se termina le voyage, qui avait été pour Marina un véritable enchantement !… Elle atteignit vers le soir la ville de Moscou ! Là elle dut s’arrêter pour faire un dernier sacrifice à l’étiquette des cours comme jeune fille. Des tentes furent dressées pour les grands de l’empire, afin qu’ils fussent admis à