Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/225

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de lumière sur les spectateurs enchantés.

Arrivés à l’église, les deux[1] fiancés se placèrent d’abord à genoux à côté l’un de l’autre ; puis ensuite ils furent assis séparément ; ils étaient sur une estrade placée dans le milieu de la nef. Le czar était sur un trône d’or que l’empereur de Perse lui avait envoyé pour cette grande solennité. Celui de Marina était en argent ; près d’eux était le patriarche, qui occupait une place distinguée comme chef de l’église grecque. Sur un signal de sa main, les femmes de Marina, parmi lesquelles étaient des filles des premières maisons de l’empire, s’approchèrent d’elle et lui ôtèrent sa couronne de fiancée… Elle s’agenouilla alors devant le patriarche, qui imposa la sainte croix sur la jeune Polonaise qui venait de si loin pour chercher un diadème !… En ce moment des nuages de parfums enveloppèrent la jeune reine

  1. Tous ces détails sont parfaitement historiques, — Karamsin, tome ix, p. 352;