Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/256

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Enfin Marina approche du camp de Démétrius… Démétrius !… Elle voit déjà les banderoles, les étendards et les drapeaux… elle reconnaît les bannières de Jean Sapieha, de Rozinski et d’une foule d’autres noms fidèles parmi les Polonais !… Elle approche encore alors son cœur bat avec une violence qui lui fait croire qu’elle va mourir !… Marina descend de cheval ; à peine son nom est-il prononcé qu’une foule idolâtre se précipite sur ses pas… ce sont des cris de joie, de délire !… Guidée par son père et Stadniky, elle traverse le camp. Pendant ce trajet qu’elle fait en souveraine, sa tête se monte : elle revoit encore une fois les armes étincelantes, les bannières, les troupes, leurs mouvemens, et tout frappe vivement son imagination… Bientôt elle approche d’une petite prairie dans laquelle elle aperçoit plusieurs hommes magnifiquement vêtus, dont l’un se détache et vient à elle… Aussitôt l’illusion se dissipe, il n’y a plus que le malheur