Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/259

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position dans laquelle elle se trouvait alors ?…

Le palatin était confondu en voyant le désespoir de sa fille :

— Marina, lui dit-il enfin, quelle que soit la personne que nous venons de voir à la place de Démétrius, il faut vous contraindre et imposer silence à votre douleur pour laisser parler votre raison… Quel est cet homme ?

— Je n’en puis douter, répondit-elle accablée.

— Et vous faites bien, dit une voix en soulevant la toile intérieure et en entrant sans autre cérémonie… C’était le faussaire. — Oui, je suis en effet Jankeli[1] : vous m’avez reconnu, Marina, je le crois bien, on n’oublie pas ainsi celui qu’on a offensé, fût-il le dernier des hommes… Je vous suis peut-être inconnu, monseigneur, dit-il en se tournant vers le palatin, mais ma tante Koriska ne vous l’est pas autant !… et vous connaissez mon oncle le sa-

  1. Nimcewitz, Histoire de Sigismond III, tome II ; Levêque, Histoire de Russie, tome III, p. 336