Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

se trouva sous le tranchant de son sabre et le coup de son poignard ; puis il sortit de Kalouga avec ses Tartares…

Marina, abandonnée, trahie, se vit un soir traînée dans une obscure prison et livrée aux boyards, qui voulaient la faire mourir. Sigismond, irrité contre elle de sa dernière résistance, l’abandonne à leur colère, et la malheureuse femme vit enfin arriver le jour d’une mort ignominieuse… pour elle, qui occupait un trône il y avait seulement quelques mois ! Et pourtant elle en vint à ce point, pour ne pas mourir, de prier ses ennemis ! oui, les prier ! Car, disait-elle ensuite, il me fallait mourir libre et vengée ! et, pour sortir de cet affreux cachot, il fallait prier !…

Oh ! qu’elle dut souffrir la malheureuse femme ! car elle fut refusée ! c’était sa mort qu’on voulait, sa mort enfin. Elle pleura pour la dernière fois, donna encore des larmes à Démétrius, puis, songeant qu’elle allait le re-