Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/58

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de s’offrir à elle ; et tout-à-coup cette idée l’avait éclairée sur sa conduite à venir, il n’y avait pas à hésiter… la politique d’ailleurs n’était plus son seul mobile !…

Le lendemain matin, à peine était-il jour que Zingha fit demander une audience au vice-roi ; il se rendit aussitôt auprès d’elle. Elle en parut surprise.

— Hier, lui dit dont Juan, je représentais mon souverain et je devais vous attendre chez moi ou plutôt chez lui !… mais ce matin et dorénavant je ne suis plus que le vice-roi du pays, un gentilhomme portugais, à vos ordres comme à ceux de toutes les femmes !… En quoi puis-je vous servir ?

Zingha réfléchit un moment avant de répondre, paraissant accablée sous le poids des sentimens qui lui donnaient en ce moment une agitation peu commune chez elle.

— Oui, dit-elle enfin, comme se parlant à elle-même… c’est cette raison que je dois écouter,