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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/118

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au couvent de Notre-Dame-du-Rocher[1], elle retrouvait son Italie !… Que de fois pendant ses pélerinages, tandis que de la terrasse élevée de l’abbaye elle plongeait sur le lac tranquille et pur de Lucarno, elle se disait : Pourquoi ne pas me retirer dans un couvent ? pourquoi ne pas prendre le titre d’épouse du Seigneur ? — Moi !… Oh ! non. — Je ne le puis ni ne te dois, n’est-ce-pas, Raymond ?… Et paraissant écouter une réponse… elle souriait doucement… — Elle avait raison, elle ne pouvait ni ne devait prendre le voile… Il est des natures pour lesquelles ce serait un sacrilège…

Vers cette époque, une contrée tout entière de la Suisse, jusqu’alors presque inconnue par la difficulté d’y voyager, devint accessible à ceux assez courageux pour affronter non seulement des périls, mais l’apparence d’un danger presque continuel. Je veux parler du pays

  1. Nostra Signora del Sasso, dans le Tésin ?