Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

innocent !… et paraissait avoir une âme jeune et primitive ; car il jugeait les hommes à sa façon, M. Rosslyn.

— Je ne crois pas devoir me méfier de cet homme-là !… disait-il après avoir demeuré une heure avec un inconnu qu’il voyait pour la première fois ; il aime les fleurs, la belle nature, et la musique le fait pleurer ! Je confierais ma vie et la clef de ma caisse à cet homme.

— Mon père, disait Fritz en souriant, ne pourriez-vous pas le connaître un peu plus avant d’en venir là  ?…

— Non, non, disait le bon Flamand, je ne veux pas d’autre épreuve : là où la nature trouve du retentissement dans le cœur d’un homme… il y a du bon.

Et il n’abandonnait jamais cette pensée, qui elle-même ne pouvait venir que d’un cœur honnête.