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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/186

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dit Sarah en l’attirant à elle et la baisant doucement sur le front… je ne suis pas bien seulement, et je vais me retirer chez moi…

Elle se leva et s’éloigna lentement, après avoir jeté un long regard sur la partie du parc qu’on apercevait des fenêtres… elle semblait y chercher quelqu’un dont la forme presque douteuse s’effaçait à chaque pas de sa marche rapide.

— Comme il doit souffrir pour être ainsi ! se disait Sarah en remontant lentement chez elle… ne pas comprendre la parole de l’amitié !… car je ne lui ai rien dit qui pût le blesser dans sa mystérieuse douleur !

Et la pauvre jeune fille avait encore la force de sourire à ce qu’elle éprouvait, et dont la souffrance faisait déjà pardonner en songeant à quelques heures plus heureuses !…

Lorsque la cloche du dîner rassembla les habitans de Bellevue dans la salle à manger, M. Van-Rosslyn présenta les excuses de Sarah,