Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/202

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Alfred ne répondit pas.

— Quoi vous hésitez !

— Pourquoi cette demande ?

À son tour Sarah ne répondit pas.

— Vous montrez par là cet esprit toujours dominateur qui vous fait exercer une puissance active sur la pensée… Pourquoi cette demande enfin ?

— Comment pouvez-vous traduire aussi mal une pensée d’amitié toute simple ? vous n’y voyez qu’un besoin dominateur, tandis que c’est l’opposé.

— L’opposé !!!

Et Alfred fit entendre un rire moqueur qui lui était habituel.

— Vous me faites de la peine, dit Sarah ! vous me jugez mal, et cela m’afflige.

— Non, je ne vous juge pas mal… Seulement je vous vois comme vous êtes, sans prestige… et pourtant vous êtes à mes yeux une personne non seulement supérieure à tout ce