Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/226

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Alfred de Sorcy. Un jour elle reçut la lettre suivante :

« J’ai reçu hier au soir, ma chère Sarah, ta lettre du 15 mai, dans laquelle tu m’annonces ton mariage avec le comte Alfred de Sorcy. Tu connais l’étendue et la nature de mon amitié pour toi ; tu sais que je suis ton amie la plus dévouée, et que jamais tu n’en eus une plus digne que moi de ta confiance. C’est par suite de cette conviction que tu dois avoir, que je te demande maintenant de lire cette lettre avec l’attention que doivent éveiller ces mots : Il s’agit du bonheur de ta vie !

« Tu vas épouser le général de Sorcy… mais le connais-tu ? sais-tu bien quelles sont ses relations actuelles, ses antécédens ? sa vie privée enfin t’est-elle bien connue ?

« Pardonne-moi, Sarah, de te réveiller du sommeil de bonheur momentané qui précédera l’orage de quelques jours seulement. Que sera