Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/243

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heureux pour avoir trouvé le bonheur dans l’exil !… Voilà comme ce bonheur double de prix, c’est quand je puis recevoir mes amis, leur montrer ma femme ; car son amour m’a fait, dans sa respectable famille, une place que je regarderai comme la première en tous lieux !

M. d’Erneville n’était venu à Bruxelles, en effet, que pour voir M. de Sorcy et obtenir de lui cette place d’aide de camp qu’il ambitionnait avec une ardeur extrême, par suite de circonstances particulières. Il était amoureux, ou du moins croyait l’être, d’une femme qui, ayant avec lui une grande ressemblance, lui paraissait plus désirable qu’une autre. Mais il lui fallait du temps pour mener à bien cette intrigue. L’hiver promettait d’être charmant ; madame la duchesse de Berri devait donner des bals masqués ; enfin beaucoup de plaisirs devaient faire de cet hiver un des plus divertissans, et M. d’Er-