Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/249

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Il commençait à s’y ennuyer, comme cela est toujours en usage depuis que les bals masqués sont connus. Il était assis silencieusement dans le foyer de l’Opéra, en attendant que l’heure à laquelle il avait demandé sa voiture fût arrivée, lorsqu’un grand masque vêtu d’un domino de satin noir fort élégant vint s’asseoir auprès de lui.

— Le comte de Sorcy est bien silencieux ce soir ! serait-ce le mariage qui produirait cet effet sur lui ?

Alfred leva les épaules. C’était la vingtième phrase sur son mariage qu’on lui disait depuis qu’il était entré dans le bal ; aussi ne répondit-il pas.

— Vous êtes dédaigneux ! c’est tout simple… savez-vous que vous êtes devenu ennuyeux ?

— Toujours même silence… Le masque parut contrarié… il se pencha à l’oreille du comte de Sorcy et murmura un nom au milieu de quelques paroles… À peine furent-elles pro-