Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/264

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Elle sonna et commanda ses chevaux.

Le soleil était clair et brillant, et tout Paris était au bois de Boulogne pour voir ces courses… Sarah, ayant dans sa calèche madame de Bellay, jeune femme de ses amies, suivait la foule et roulait comme les autres vers le bois de Boulogne… M. d’Erneville n’était pas venu, et les deux jeunes femmes étaient seules… Tout-à-coup une troupe de vingt-cinq ou trente jeunes gens passa au galop près de la calèche de Sarah… La poussière qu’ils firent l’empêcha d’en reconnaître aucun, malgré les nombreux saints adressés à la calèche élégante et à la jolie femme.

— Mon Dieu ! comme ils nous ont arrangées ! dit madame de Bellay… Et pas un homme de connaissance encore !!…

— Ah c’est ainsi que vous méconnaissez vos amis ! dit une voix connue ; et Sarah vit M. d’Erneville monté sur un magnifique cheval qu’il conduisait avec une grâce particulière.