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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/288

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monde n’est sévère que pour ceux qui ne réussissent pas… Le jour où j’appris que j’avais été trahi par cette femme, qui m’avait enlevé dans le même temps le meilleur de mes amis, celui du moins sur qui je croyais pouvoir compter… ce jour-là, oh ! ce jour-là… je fus bien malheureux !… je pleurai sur une douleur que je croyais incurable… mais le temps m’a prouvé qu’il n’est rien qu’il ne calmât… Quant à l’oubli, jamais je n’oublierai cette offense !… jamais… Mon cœur a pour la reconnaissance et la vengeance une mémoire qui jamais ne s’altère !… Une circonstance, suite de cette aventure me fit plus de bien et avança plus ma guérison que tous les raisonnemens de la logique la plus claire… J’appris, à quelque temps de là, que j’avais un ennemi caché, qui cherchait à me nuire dans le monde par tous les moyens possibles, par la calomnie d’abord et des lettres anonymes… moyen le plus lâche de la plus infâme trahison,