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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/308

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Demeurée seule, madame de Vauchamps fut entourée d’images lugubres qui la faisaient tressaillir… Son cœur n’était pas mauvais, mais la jalousie et la passion avaient bouleversé son ame… ce n’était plus une femme… son humeur elle-même était changée… ses gens ne la reconnaissaient plus… Elle aimait le comte de Sorcy avec cette passion abnégative de tout en ce monde qui fait trouver la vie dans un regard, dans une parole !… Alfred l’avait beaucoup aimée, mais il crut un moment à son infidélité, elle-même le lui laissa croire. Ce fut dans ce temps qu’il connut Sarah dans l’exil et qu’il lui voua son existence tout entière… L’adorant comme on adore un ange, il revint à Paris avec la ferme résolution de ne pas chercher à rencontrer madame de Vauchamps. Mais cette femme était trop absolue pour ne pas exécuter ce qu’elle voulait… Elle rencontra Alfred au bal masqué… l’attaqua, lui dit des choses qui piquèrent sa curiosité,