Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/334

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Mais, au lieu de cette parole, mademoiselle Adèle lui dit :

— Madame, le général n’est pas encore rentré.

Sarah se frappa le front et courut à sa chambre d’un pas rapide. Elle se hâta de mettre une robe de chambre et renvoya ses femmes.

Ce fut alors que toute l’horreur de sa vie lui apparut, et qu’elle en comprit les terribles conséquences.

Plus de bonheur à espérer, et toutes les douleurs en point de vue vinrent fondre sur elle pour en faire leur pâture et lui imposer avec le remords la plus cruelle de toutes. Elle calcula combien elle avait encore peut-être d’années à passer ainsi, et recula devant un tel avenir… La mort est là !… se dit-elle enfin. On est toujours libre quand on peut mourir !…