Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/358

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moi, je suis trop fort pour vous… soyons amis ou ennemis, nous ne pouvons pas être neutres. Quant à moi, j’ai choisi la guerre par goût… mais par goût aussi je veux vivre en paix avec vous… Pour tout concilier, dites-moi quelles sont vos intentions à mon égard.

— Vous voir le moins possible.

— Eh bien ! moi, je veux vous voir tous les jours ! Que dites-vous de mon caractère de contradiction ?

Sarah ne pouvait respirer… elle voyait devant elle, sous la figure d’un homme, un être qui ferait son malheur… et qu’il lui fallait supporter !… Ô mon Dieu ! disait-elle, mon Dieu ! que vais-je devenir ?

L’ambassadrice s’approchait en ce moment de la comtesse de Sorcy… René lui dit précipitamment : Soyez chez vous demain, à deux heures : il faut que je vous parle, entendez-vous ? il le faut !…

Sarah fit un signe pour dire qu’elle acceptait