Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/372

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Le comte de Sorcy, attiré par le charme qu’il sentait venir de lui et se communiquer par sa présence, s’approcha de Sarah avec une émotion que lui-même ressentait vivement.

— Sarah, lui dit-il sans aucun préambule, car son opinion était que le bonheur ne peut causer de suites fâcheuses, et il était sûr d’en donner à celle qui l’aimait toujours… Sarah, lui dit-il, nous avons éprouvé un de ces orages qui viennent troubler les unions les plus étroites ; mais le temps du calme va renaître pour vous, et, si vous le voulez, nous pourrons encore être heureux. Je ne vous ferai part d’aucune circonstance qui ne soit pas digne d’arriver à vous… Croyez seulement que je me repens de vous avoir affligée… donnez-moi votre main, mon amie, et que tout soit oublié… Le voulez-vous ?…

— Oh s’écria Sarah en fondant en larmes et se retirant des bras d’Alfred qui l’attiraient à lui, oh ! je suis indigne de ce bonheur ! lais-