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Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/56

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fille, souriant malgré sa tristesse, montrait ses dents perlées, si blanches et si égales…

— Allons, ma mère, montrez-moi mon présent…

— Mais alors tu devineras.

— Eh bien ! ne faut-il pas que je le connaisse ?… Et, donnant un baiser sur le front de la malade, elle découvrit ce qu’elle cachait malgré sa résistance.

— Ah ! que c’est beau ! s’écria-t-elle…

Et la jeune fille, tout émue, toute rouge d’une joyeuse surprise, se penchait vers le beau présent pour le voir de plus près.

C’est qu’en effet c’était une magnifique chose… Sur une petite table de porphyre élégamment montée en bronze doré, était un vase en vermeil de forme Médicis… Le corps du vase en or bruni recevait un nouvel éclat d’une guirlande de pampres et de raisins en or mat, qui formait la bordure et les anses ; dans l’intérieur du vase étaient les plus beaux fruits confits, des poncires, des oranges, des