Page:Abrantès - L’exilé : une rose au désert.djvu/79

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de Raymond, se sépara de son fils et se retira dans un hôtel à elle, où elle prit son établissement particulier. Comme la comtesse Roverella ne voyait personne, qu’Anna n’avait aucune communication avec le dehors, elle fut quelque temps sans savoir cette nouvelle. Raymond lui en apportait de la Grèce, seul intérêt qu’elle eût en ce monde… elle le voyait… son univers n’allait pas au-delà… mais, un jour, elle vit venir la mère de Raymond chez la comtesse Roverella, et apprit d’elle qu’elle avait quitté la maison de son fils pour céder la place à une femme qui n’était qu’une étrangère pour le foyer des Vanina !… pour la couche des seuls descendans des Galéas !…

— Et Raymond ? murmura en tremblant la douce voix d’Anna…

— Oh ! Raymond !… Raymond donne tort à sa vieille mère pour donner raison à sa jeune femme ! c’est le train du monde d’aujourd’hui, mon enfant…