Page:Abundance - La Guerre et le débat entre la langue, les membres et le ventre.djvu/26

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De dieu ne tiens non plus que deeſſe
Mais q̃ auoir puiſſe q̃lq̃ friãt morceau
Or neſt il vieil enfant ou iouuenceau
Qui ne ſoit tout mine par ce caribde
Las grand dommage ceſt quõ ne le lapide
¶Iouer conuient a tous ieux a la paulme
De nuict au guet & coucher ſur le chaulme.
De iours aller aux feſtes & marchez
Fouler les bledz de Martin & Guillaume
Et luy oſter : robbe : iacquete heaulme :
En le chaſſant : diſant : deuant marchez
Onc on ne dit auoir tant de meſchieſz
Com nous auons pour ce canal pourry
Qui de nous eſt ſubſtente & nourry.
¶Puis le matin la cuyſine ne ceſſe
Iuſques au ſoir en douleur & deſtreſſe
Pour preparer le deſir de la trippe
Se lheure paſſen il criera queſſe queſſe
Ceſt trop tarde : viſez en quelle angoiſſe
Il nous meurtriſt & ſi nous fait la lippe
Rien neſꝑgne Iehã : Gaultier : ne phelippe
A brief parler ceſt vng nabuſardan
Prince des queux de tous les filz Adam
¶Ie ſuys cõtraind ſouuẽ daler piez nudz
Cõme deſchaulx. Car ſouliers nay ie nulz
Montez en hay : & puys en bas deſcendre
Ie fais des ſaulx mygnons druz & menuz
Aulcuneſſoy ien fais de bien cornuz