Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/520

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DUBREUIL.

Laquelle ?
Dans le conseil d’État votre oncle vous appelle.
Passez vos examens d’auditeur.

MAURICE.

Mais, hélas !
Si je vaux quelque peu, ne comprenez-vous pas
Que c’est mon goût des arts, mon ardeur sympathique…

DUBREUIL.

Eh bien ! faites-en donc, des arts, de la musique,
Voire même des vers, des tableaux ! Écrivez
Othello, Jocelyn, tout ce que vous voudrez !
Mon Dieu ! je ne suis pas exigeant ! Vers ou prose,
Mais quelque chose enfin, par grâce, quelque chose !…
Ou, sinon, je dirai jusqu’à satiété
Qu’un jeune homme…

MAURICE., (l’interrompant).

Inutile à la société !
Mais en quoi donc, enfin, trouvez-vous Dufournelle
Plus utile que moi ?

DUBREUIL.

Vous nous la donnez belle !
Lui qu’une compagnie élisait aujourd’hui
Membre de son conseil !