Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/532

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DUBREUIL.

Bien grave !… Mais tant mieux, enfant ! Le mariage
Est chose, vois-tu bien, sérieuse à l’user ;
On ne s’épouse pas afin de s’amuser.

VALENTINE.

Oh ! bien ! je crois alors que monsieur Dufournelle..

DUBREUIL.

Que lui reproches-tu ?

VALENTINE.

Rien : une bagatelle
Peut-être !… Mais je crains qu’il n’ait pas tous mes goûts.

DUBREUIL.

Tes goûts d’art ?… Qu’importe !

VALENTINE.

Ah !… je croyais qu’entre époux
L’union n’est jamais trop complète… trop tendre…
Qu’il faut… Je ne sais pas comment me faire entendre,
Qu’il faut… ne faire qu’un enfin, pour être heureux.

DUBREUIL.

Si l’on ne faisait qu’un, à quoi bon être deux ?…
Et puis, je te connais, avec ton caractère
Il te faut un mari que ton cœur considère !