Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/548

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VALENTINE, (un peu embarrassée).

Ce soir…
Mais ce soir, comme moi, ne dois-tu pas le voir ?

OCTAVE, (avec émotion).

Ce soir… Non… je ne sais.

VALENTINE.

Qu’as-tu ?

OCTAVE.

Rien.

VALENTINE.

Il me semble
Que des pleurs dans tes yeux…


OCTAVE, (essayant de sourire).

Des pleurs ! moi !

VALENTINE.

Ta main tremble.
Oh ! j’en suis sûre !

OCTAVE, (gaiement).

Allons ! tu vois tout !…Eh bien ! oui…
Le regret de rester loin de vous aujourd’hui…
Pour le jour de ta fête !

VALENTINE, (avec reproche).

Et vous, oublieux frère !

OCTAVE, (avec tendresse)

Jamais tu ne me fus si présente et si chère.