Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/562

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DUBREUIL.

Il a tout prévenu.


VALENTINE.

Lui !

DUBREUIL.

Voilà ce que c’est qu’avoir un nom connu !
Je te le disais bien ! Ton compte ! l’on impose !
Et comme on est quelqu’un, on sert à quelque chose !

VALENTINE.

Mais enfin qu’a-t-il fait ? et comment a-t-il pu…

DUBREUIL.

Voyant que tout espoir d’accord était rompu,
Il est allé trouver le colonel lui-même,
À démontré des faits la conséquence extrême,
Comment les torts réels venaient de l’officier,
Qu’il avait insulté ton frère le premier.
Qu’il avait même été jusqu’à tirer son arme…
Sur quoi le colonel, prenant un peu l’alarme,
À mandé le coupable, et, par un ordre exprès,
Le consignant chez lui…

VALENTINE.

Mais, s’il rompt ses arrêts ?

DUBREUIL.

Il a deux fusiliers de planton à sa porte !

VALENTINE.

Il n’importe ! j’ai peur !