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Page:Académie française - Recueil des discours, 1860-1869, 1re partie, 1866.djvu/573

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VALENTINE, (à Octave).

Poursuis ! va !

OCTAVE.

D’une main certaine
Fait voler à son tour l’arme du capitaine,
Puis, marchant aussitôt vers lui : Monsieur, dit-il,
Je viens de vous sauver du plus mortel péril !
Sans moi, vous égorgiez un homme sans défense…
L’officier tressaillit. Je veux ma récompense...
— Laquelle ? — Accomplissez un acte plus qu’humain :
Allez à ce jeune homme, et tendez-lui la main !

VALENTINE

Que c’est beau !

OCTAVE.

L’on s’écrie… On s’émeut, on s’embrasse !
Et c’est en s’embrassant que l’on voit qu’à ma place
Et lorsque entre nous deux il s’était élancé…
Cet ami généreux avait été blessé !

VALENTINE, (à Maurice).

Monsieur ! comment vous dire ? O ciel ! un trait semblable...
Je…

(Elle lui baise la main.)

Ce que je fais là n’est pas très-convenable…
Mais je n’ai jamais pu m’en empêcher !…