Page:Achard - Envers et contre tous, Lévy frères, 1874.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

IV

LA TORCHE ET L’ÉPÉE

Au cri poussé par Magnus, M. de Falkenberg, qui veillait entouré de quelques officiers, sauta dehors. De nouvelles décharges de mousqueterie retentissaient coup sur coup dans la ville neuve. Le bruit du tocsin s’y mêlait déjà.

— Aux armes ! répéta le Suédois.

Et, rassemblant à la hâte une poignée de soldats et de volontaires qu’il avait sous la main, Thierry de Falkenberg se précipita à la rencontre de l’ennemi.

Comme il touchait à l’extrémité de la place, il rencontra M. de la Guerche et Renaud qui battaient en retraite, excitant à la résistance une troupe de bourgeois surpris et repoussés par l’ennemi.

La vue des uniformes suédois donna du cœur aux vaincus. Ils s’arrêtèrent.

— En avant ! cria M. de Falkenberg, qui se jeta le premier sur les Impériaux.

— En avant ! répétèrent Armand-Louis et Renaud.

Le bourgmestre éperdu avait suivi M. de Falkenberg. Il aperçut Magnus qui brandissait Baliverne.

— Ah ! que ne vous ai-je cru ! dit-il.

— Le temps de pleurer n’est plus ; ferme à présent, et jouons de l’épée, dit le reître.