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saim de cousins, de cousines et d’amies. Tant qu’elle habitera St-Jean, elle ira presque chaque hiver passer quelque temps chez la bonne amie Charrière dont nous l’avons entendue parler tout à l’heure, et qui fut toute sa vie la providence de Samuel et de ses enfans, leur Ange, comme ils l’appelaient en jouant sur le nom d’Angélique qui était le sien.

Ce sera chez elle aussi que vingt ans plus tard Rosalie, battue par l’orage, viendra chercher un abri.

Dans une biographie de Rosalie écrite en 1840 par Mlle  Herminie Chavanne, nous trouvons les lignes suivantes décrivant le logis de notre Ange :


« Mme  de Charrière habitait une petite maison située à la descente d’Ouchy. Elle l’avait nommée Chaumière ; l’habitation voisine qui lui appartenait aussi portait le nom de Petit-Bien. La première de ces maisons a perdu son caractère de simplicité villageoise ; ce n’est plus la chaumière sous le toit de laquelle se rassemblait l’élite de la société, mais une maison comme une autre.