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sont à la portée de tous dans les armoires de la Bibliothèque publique de Genève ; mais qui les a lues en entier, qui en connaît autre chose que ce qu’elles racontent sur Benjamin Constant, cousin germain de Rosalie, et sur Mme de Staël ? Et pour nous ces pages-là ne sont pas les meilleures.


Et puis d’autres portes se sont ouvertes devant nous. Une petite-nièce de Rosalie nous a accordé une faveur à laquelle nous n’osions presque pas prétendre. Mme Arthur Massé, née Rilliet de Constant, avait tendrement aimé sa grand’tante et avait eu le privilège d’être aimée d’elle.

« Prends ce que je possède d’elle, nous a-t-elle dit, et raconte-leur tout ce qui la fera apprécier. Dis-leur plutôt plus que moins, car ce sont justement les petits détails intimes, les finesses qui vous attachent à l’histoire d’une âme ». Et cette petite-nièce, digne d’une telle tante, a mis à notre disposition journaux, vers et prose.

Depuis lors, la tombe s’est fermée sur elle, mais toujours nous nous rappellerons ces soirées pendant lesquelles elle a bien voulu écouter la lecture des pages qui sui-