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timides, et mon Père plus mécontent de l’état des choses.

« Ma grand’mère tenait d’autant plus à nous rassembler que mon oncle[1] arriva à la fin de l’automne et qu’elle lui avait loué un appartement ainsi qu’à sa fille Constance. Mon oncle avait laissé son fils Auguste, âgé de 4 ou 5 ans, à Dijon avec une gouvernante. Il avait perdu sa seconde femme et, comme elle était catholique, on lui avait intenté un procès pour la disposition de ses biens qu’il devait défendre au parlement de Dijon et l’enfant devait l’aider à plaider sa cause.

« Mon oncle Juste était au Désert avec Benjamin. Comment manquer à cette réunion qui ne devait plus se retrouver ? Nous partîmes, Lisette et moi, avec le plaisir accoutumé.

« Mon oncle d’Hermenches célébra la nouvelle année par une longue pièce de vers où il se plaignait de ses maux et se louait des consolations qu’il trouvait en famille. Il me souvient de quelques mots :

  1. M. d’Hermenches, venant de France.