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rétablirent. On s’accoutume à tout. La discipline était sévère alors et bien observée.

« Mon Père se faisait un plaisir de donner ce qu’on ne lui demandait pas. Nos amis, qui tous étaient contens du dénouement de ces longues guerres civiles, revinrent nous voir.

« Les Français veulent toujours s’amuser. La troupe dorée de M. de Jaucourt était composée de beaucoup d’élégans de la cour bien différens des officiers des camps. Ils se mirent à jouer la comédie dans le théâtre de Châtelaine. Ils se répandirent dans les campagnes d’alentour dont ils animèrent la société. Les Puiségur, Clermont Tonnerre, François de Jaucourt, neveu du pacificateur, et plusieurs autres étaient plus ou moins aimables. Nous en vîmes quelques-uns. Le comte Maxime de Puiségur ne pensait pas au magnétisme alors. Mais, excellent musicien, avec une voix charmante, il fit quelquefois de la musique à St-Jean. Ces messieurs apportaient ce qu’il y avait de plus nouveau.

« Le Comte d’Hervilly, celui de Quibe-