Aller au contenu

Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 30 —

y voir. L’été et l’automne se passèrent en promenades sur les montagnes, sur le lac, en petites fêtes domestiques. Nous étions, ma sœur et moi, dans cet âge heureux où le bonheur est facile, où aucun sentiment trop vif, aucune idée inquiétante ne trouble encore les jouissances du moment. À quelques nuages près, nous étions tous heureux et nous en aimions davantage. Jamais je n’oublierai cette saison, peut-être la plus heureuse de ma vie… »

Ici se place un grand événement dans la vie de Rosalie et de sa sœur. Les deux enfants allèrent passer l’hiver 1772-73 à Paris avec leur grand’mère. Le principal but était de faire redresser la taille de Rosalie par l’ami de leur père, le Dr Tronchin, qui venait de quitter Genève pour Paris.

On sait que le traitement ne réussit guère. Heureusement le voyage fut plus profitable à Rosalie quant au développement de son esprit.