Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, I, Eggimann.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 44 —

bénédictions. Je désirai bien dans ce moment qu’il me fût permis de l’emmener avec nous et de lui faire tout le bien qu’elle méritait. »


Cette remarque enfantine tombée de la plume de Rosalie nous repose un peu des fous enchaînés et des monuments visités en conscience. Voici encore un récit qui plaît, car on y retrouve bien les enfants que devaient être Rosalie et Lisette.


« Le 24, nous allâmes voir Audino. Il y avait un monde prodigieux. Nous étions à côté d’une dame et de sa fille avec qui nous liâmes conversation, mais ce qui m’étonna, c’est que la mère était mise en jeune et la fille en vieille. La mère prenait un air vif et enfantin pendant que sa fille était froide et avait l’air sévère. Je m’amusai beaucoup, on jouait Le Petit Poucet, le Dénicheur de merles et Anidelle de Pontoise, une parodie de l’opéra d’Adèle de Ponthieu, que nous avons entendu. Elle est très comique et mêlée de jolis ballets. »


Ce récit-là est bien frivole et fera peu de plaisir au père, mais voici une description