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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/175

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avec sa jeune élève la princesse Adélaïde d’Orléans.

On raconte que la diligence l’avait déposée dans la rue et qu’elle était fort empruntée pour trouver un logement, lorsque Mme de Montolieu, l’apercevant par sa fenêtre, la supplia de monter chez elle et la reçut jusqu’à ce qu’elle eût trouvé à se caser. C’est ainsi que commença la relation. Au bout de peu de temps la romanesque émigrée quitta Lausanne et s’en alla chercher un agreste refuge dans la petite ville de Bremgarten, près Aarau.

Rosalie n’aimait guère que ses amies eussent des relations qu’elle ne partageait pas. Mme de Montolieu avait peut-être un peu tardé à la présenter à Mme de Genlis, mais ceci n’était point pour arrêter une personne qui était entrée en correspondance avec Bernardin de Saint-Pierre. Elle avait donc pris les devants et, sachant Mme de Genlis dans l’embarras, lui avait écrit pour lui offrir un asile lorsqu’elle quitterait sa retraite actuelle.

Nous ne citerons pas en entier la réponse de Mme de Genlis, non plus que d’autres lettres d’elle qui se trouvent dans les papiers