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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/219

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notre Isabelle [de Montolieu]. Le général [de Montesquiou] les a établis dans un vrai palais, équipage, laquais, fêtes. Il montre une reconnaissance pour ce qu’on a fait pour lui en Suisse qui prouve assez qu’il est charmé de la mettre au grand jour. Mathieu [de Montmorency] ne les quitte point. Nous sommes allés hier ensemble aux Français où on a joué le Tartuffe délicieusement. Le « haï d’amour » [Mathieu] est assez ennuieux. Il reprend chaque jour une couche d’ancien régime qui cloche avec ce qui se passe.

« Benjamin, avec ses pétitions pour prouver qu’il est français, me fera condamner comme tel en Angleterre.

Lundi primidi 8 août 20 thermidor 1796 an 4. — Avant-hier nous avons déjeuné dans la chaumière de Mme Tallien, avec son cher époux et quelques autres. On disputa beaucoup sur la calomnie que répandent les journaux et jusqu’à quel point on devait la laisser aller ; ils ne voyaient que moi qui fusse contre le silence. Je convenais que c’était bon pour les gens en place, mais non pour une femme ; on me jeta la pierre, je me défendis tant que je pus,