Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/238

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tendre reconnaissance. Je courus à Saint-Étienne déjeuner avec le Père et Lisette, puis entendre un prêche à la cathédrale, où M. Pichard fit un tableau si vif et si vrai des maux de la vie qu’il me fut impossible de n’avoir pas le cœur serré jusqu’à sangloter. Il ne fut pas si fort en consolations, ce triomphe de la Religion. C’est à cette partie que devraient s’attacher les Prédicateurs.

« Nous avions refusé le souper de Mme  Blaquière. La bonne Tante nous apporta un chapon et après dîner nous allâmes voir la petite comédie ; arrivées au dessert, on nous donna beaucoup de friandises. Mon Père était beau et joua à merveille, il fit un couplet sur l’air : « Quand je danse, ma commère. » Les plaisirs et le souper firent que tout le monde eut la migraine le lendemain et moi plus que personne.

« Mme  de Golowkin est depuis quelques jours duchesse de Noailles. Cela remplit la bouche : « Où allez-vous ? — Chez Mme  la duchesse de Noailles. » C’est un nom sonore qui fait toujours plaisir à entendre.

26 janvier. — La bonne tante s’est mise