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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/357

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Qu’aurez-vous fait chers amis ? Avez-vous quitté Saint-Jean et la Boissière[1].

23 juin. — Jamais huit jours n’ont été si longs. Ce qui m’inquiète pour vous, ce sont les subsistances, ne peuvent-elles pas vous manquer ? La Boissière est bien plus près des Français que Saint-Jean. Et Victor, dans cette Flandre qui nous a déjà ravi un frère[2] !

« Le Savoyard qui nous vend des chantemerles[3] nous raconte le combat qui a eu lieu avant-hier au soir à Meillerie. Les Français, invités par les habitans, arrivaient par les montagnes, de Bonneville, lorsqu’ils ont rencontré l’avant-garde autrichienne. Le combat s’est engagé dans une route étroite. Les Français avaient un canon, ils ont fait plus de mal que les autres, ils ont eu 24 hommes tués et les Autrichiens 40. Les malheureux habitans se sont cachés dans les montagnes, les Français se sont retirés, les Autrichiens doivent être entrés à Genève hier au soir.

  1. Propriété de Mme Achard-Bontems sur la route de Chêne.
  2. Il était revenu d’Espagne.
  3. Petits fromages blancs.