Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/364

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« Là-dessus nous fûmes interrompus. Il finit en me disant : « Les femmes peuvent faire beaucoup de bien en n’exagérant pas, en éloignant les personnalités et en faisant entendre aux hommes le langage de la douceur et de la raison. »

R. — Dans notre païs elles ont heureusement peu d’influence et sont rarement appelées à parler politique ; c’est vous, Monsieur, qui pouvez bien employer votre crédit et qui devez souhaiter que l’indépendance que vous avez contribué à assurer nous donne le bonheur. »

5 juillet. — Dans ce moment j’ai le roman de Benjamin, je ne connais encore que sa couverture jaune et sa Préface qui me rappelle tout à fait l’esprit de mon Père. J’aime autant croire l’histoire qu’il fait de son inconnu plutôt que d’y chercher la sienne, quoique je sois bien sûre qu’elle y est.

« Il m’a souvent parlé de son roman. Une fois, il voulait le faire venir pour me le lire. Une autre fois, il me dit que j’étais trop sévère.

12 juillet. — Nos amis de Loys viennent d’établir une chaudière à leurs frais qui