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Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/378

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quelques mois et Rosalie les vit beaucoup. Elle partit avant eux pour la montagne. On voit que ses soixante-quatre ans ne lui pesaient pas trop.


Devin près Bex, 19 juillet. — La vraie raison de mon escapade est que je me sentais malade. J’étais trop inutile à mon voisin pour qu’il me retînt. La veille de mon départ, sa visite fut de deux heures et son adieu amical. Ces bons Thomas sont tout empressement, il a quelques connaissances de minéralogie et de botanique. Leur jardin est si rempli des plantes que je désirais que j’en ai déjà peint et en aurai plus que je n’en pourrai dessiner.

« Voilà Thomas qui revient de la montagne avec des trésors, je te quitte pour en jouir…

3 août. — Avant-hier, je grimpai sur un âne escortée de Thomas et de Rosette, je gravis la petite montagne boisée qui me sépare de Bex, je traversai des bois touffus, je cueillis des fleurs charmantes et nouvelles, car chaque montagne a sa flore particulière, je parvins au Signal d’où je découvris une vue admirable.